Tubeless vs chambre à air

Tubeless vs chambre à air

Le choix entre tubeless et chambre à air n’est pas qu’une affaire de tendance : c’est une question de performance, de fiabilité et de praticité. Chaque système a ses forces, ses faiblesses et ses déclinaisons techniques : butyl, latex, TPU… On fait le point.

La chambre à air : la solution classique

Utilisée depuis toujours, la chambre à air reste une valeur sûre. Facile à installer et à réparer, elle convient aussi bien à la route qu’au VTT. En cas de crevaison, il suffit souvent d’une rustine ou d’une chambre neuve pour repartir.

C’est aussi la solution la plus économique : les chambres à air se trouve partout et les pneu tube compatible sont généralement moins cher que leur homologue tubeless.

Le poids de l'ensemble pneu + chambre est comparable au système tubeless + préventif et n'est plus un argument valable.

Mais elle présente aussi des limites. Elle est plus sensible aux crevaisons, surtout sur les terrains accidentés ou avec une pression basse. Malgré cela, elle reste un choix fiable et pratique pour beaucoup de cyclistes.


Variantes de chambre à air :

1 - Butyl

La plus courante. Bon compromis poids/prix/durabilité.

La référence route Michelin A1 : 77gr compatible 18-25mm elle encaisse 28-30mm sans problème. Perd 1bar par semaine.

2 - Latex

Plus performante, utilisée en compétition, le latex offre des sensations proche du tubeless, elle est souvent utilisée lors de test de pneu tubeless pour éviter de devoir utiliser du préventif. Perd 1bar par jour.

3 - TPU (polyuréthane thermoplastique)

Pour les passionnés de légèreté, la technologie est arrivé à maturité. Trouvable à prix raisonnable sur les sites chinois, perds 2bar par semaine.

Ridenow existe en plusieurs dimension, pour la route la version 36g semble la plus fiable.


Le Tubeless : la référence moderne

Devenu incontournable en VTT et de plus en plus présente sur route, notament due à l'engouement autour du gravel. Le montage tubeless remplace la chambre à air par un pneu monté étanche, associé à un liquide préventif capable de colmater les petites perforations. Ce système permet si besoin de rouler avec des pressions plus basses, efficace si l'on recherche plus de confort ou de grip, tout en réduisant les crevaisons, notamment par pincement.

Son installation demande un peu plus de soin qu’un montage classique, surtout au niveau du fond de jante : un ruban tubeless bien posé, couvrant toute la largeur interne de la jante, est essentiel pour garantir l’étanchéité. Une astuce utile consiste à utiliser un ruban légèrement plus large que la jante et à appliquer deux couches si le ruban est fin. On s’assure ainsi que le pneu reste bien en place, même en cas de dégonflage complet — un détail important si l’on doit regonfler avec une mini-pompe en cours de route.

Pour faciliter le montage, on peut appliquer un peu de cire ou de lubrifiant sur les tringles. Il est aussi judicieux de faire claquer le pneu à sec (sans liquide), puis d’ajouter le préventif une fois que tout est en place, ce qui limite les éclaboussures. En l’absence de compresseur, un montage préalable avec une chambre à air peut aider à bien positionner le pneu avant de le convertir en tubeless.

Il faut aussi penser à vérifier régulièrement l’état du liquide préventif (tous les 3 à 6 mois), et à inspecter la bande étanche à chaque changement de pneu. Avec un peu de pratique, le tubeless devient un montage fiable, performant, et très rassurant pour rouler sereinement, même sur des terrains exigeants.


En conclusion

La chambre a air butyl à encore de beau jours devant elle, c'est le choix de la simplicité. Le tubeless est recommandé sur terrain accidenté et pour les grosses section de pneumatique. Malgrés les avancés techniques le TPU se réserve aux passionné à la chasse aux grammes.